La
nuit d’obsidienne a laissé place à l’aube. Dans le soulèvement
de la brume, l’horizon, rincé par la pluie, s’aquarelle. Les
arbres dévêtus de leur parure d’été portent le deuil à leur
pied. La lumière du soleil se diffracte sur les feuilles humides
diaprant l’air de tessons aux nuances opalines.
Au
bord de la semaine, se reposer… un autre matin, une autre promenade
au bord de la rivière du deuil. Seule, devant la fenêtre, écouter
le gazouillement des mésanges, chercher le réconfort dans le
fredonnement du vent. Une larme coule sur la vitre. Frôlement de ses
douces ailes. Souffle, murmure...
C'est un bien beau deuil d'automne!
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