La
table de travail, c'est celle qui est face au mur, s'y trouvent
l'ordinateur, une petite étagère dans laquelle sont rangés
quelques livres et divers papiers, des périphériques pouvant être
utilisés ponctuellement avec l'ordinateur… sur l'étagère sont
posés une lampe pour avoir plus de lumière en cas de besoin, la box
et un appareil Bluetooth car le son de l'ordinateur est trop mauvais
et écouter au casque est pénible voir parfois douloureux.
Là,
sur la photo, il manque l'inséparable appareil photo, il est
justement utilisé en vue de faire les clichés du montage qui
accompagne ces notes.
Toujours
sur la table, un peu partout, traînent des post-it et des morceaux
de papier, recyclage de feuilles déjà utilisées et déchirées
-pas découpées ce qui et réservé aux personnes soigneuses- en
deux ou en quatre sur lesquelles sont notées des to-do lists, des
pense-bêtes et des morceaux de textes épars. En ce moment, l'espace
fumeur, à main gauche, regroupe le traditionnel paquet de cigarettes
et les accessoires du vapoteur. C'est là aussi que sont posées
diverses télécommandes : radio, télé, lecteur DVD… et
qu’atterrit inévitablement le téléphone portable.
A
main droite, l'indispensable théière et sa fidèle compagne la
tasse, une boîte de mouchoirs en papier placée sur une panière
dans laquelle s'entassent les paperolles pré-déchirées et des
notes qui pourraient encore servir.
Derrière
l'écran, le téléphone fixe, les lingettes pour nettoyer les
lunettes et les écrans ainsi qu'une ancienne boîte en métal Craven
A qui accueille les cartes mémoire ; elles servent aussi bien
pour le Panasonic et le Nikon que pour le Zoom Q3 HD qui n'est pas
souvent utilisé.
Mais
l'appartement est petit, alors très vite dans l'exiguïté de la
pièce principale, la pieuvre table de travail tend ses tentacules
vers la grande table ronde sur laquelle s'accumulent les documents de
travail en attente de rangement et les médications quotidiennes, la
grande soupière qui vient de la grand-mère paternelle et qui
contient pêle-mêle divers petits objets réunis là par le hasard :
élastiques, trombones, centimes d'euro en cuivre, boutons,
pressions, cartes inutilisées,... S'y déroule le plus souvent la
gestion des papiers administratifs et les étapes intermédiaires de
l'écriture manuscrite ou sur écran.
Une
autre annexe intérieure de la table de travail est la méridienne.
C'est un luxe, le seul dans cet appartement modeste où l'espace le
plus important est réservé aux livres. Presque allongée, y lire et
y annoter livres et documents… peut y être adjointe une petite
table roulante qui supporte une pile de documents, les lunettes
réservées à la lecture… une fois retiré tout ça, y installer
l'ordinateur pour une consultation ou une notation rapide.
Enfin,
ce petit deux pièces en rez-de-chaussée -même si ça n'a rien à
voir avec le numéro 22 de la Ruelle d'Or, visité il y a quelques
années, où séjourna Kafka durant l'hiver 1916-1917, aujourd'hui
une minuscule librairie consacrée à son œuvre- c'est sombre.
Alors, quelquefois, le besoin de lumière élargit la table de
travail vers celles des terrasses des cafés, si possible chauffées
à la mauvaise saison pour lutter contre l'humidité et le froid le
cas échéant… De toute façon, toujours à l'extérieur car il
faut pouvoir fumer ou vapoter. Là, l'écriture, le plus souvent
manuscrite s'accompagne d'un thé, d'un soda, d'une bière ou d'un
verre de vin en fonction de la température et de l'humeur. Il arrive
même que cette table soit celle d'un fast-food voisin de
l'appartement ; le bruit extérieur -métro et voie rapide-
contribuant à un repli sur soi, en soi favorable à la décantation
des idées et à l'écriture. Aux tables de travail extérieures,
s'élaborent le plus souvent les premiers jets ou se finalisent les
dernières mises en forme sur l'ordinateur.
...le
monde est la table de travail.
Ce
texte a été écrit
dans le cadre du cycle d'ateliers d'écriture de l'été 2016 :
« Back
to basics, 1 | notes sur ma table de travail »
proposé
par François Bon, sur le Tiers-Livre.
Une sorte de big-bang créatif.
RépondreSupprimerJe suis fascinée par l'ordre de certaines tables de travail évoquées dans le cadre de cet atelier mais je ne suis pas capable de renoncer au désordre et je crois que cela m'angoisserait encore plus que c'est déjà le cas quand je me mets à écrire quelques lignes.
SupprimerPardon de n'avoir pas répondu plus tôt à vos textes. J'en aime le ton.
RépondreSupprimerJe trouve pas où m'adonner. Pas vu le lien. Pouvez-vous me le préciser. Merci.