Brr, la neige, il fait froid et il est difficile de trouver à manger par les temps qui courent. C'est le premier jour d'une année nouvelle et pourtant, ils se promènent quand même, seuls ou avec des enfants ; certains tiennent sagement une main d'autres bondissent dans tous les sens malgré les recommandations des adultes qui craignent toujours un accident du fait de la proximité de l'eau. Passent aussi les coureurs, ils sont sans doute là pour perdre les quelques grammes pris lors des agapes de la veille… en fait, il courent comme ça toute l'année. Aujourd'hui, avec les arbres, même dénudés qui ne nous abritent guère en hiver, et la neige qui tombe, ils distinguent à peine les gradins et l'escalier qui descend vers l'eau de l'autre côté de la grande rivière ; l'été, des personnes intrépides quoiqu'âgées viennent s'y baigner. Ils n'ont jamais remarqué mon ami le héron qui vit à proximité de l'ancien moulin et vient , de temps à autre, jusqu'à l'écluse, tout près d'ici.
C'est
la dernière, après c'est l'ultime presque ligne droite avant de
rejoindre le fleuve et disparaître dans celle qui traverse la grande
ville, la capitale… Sur les derniers kilomètres, être longée par
ce bruyant serpent motorisé qui traverse la ville. Pour finir, cette
parcelle de Chine en France dont on se demande bien ce qu'elle fait
là avec ses façades aux airs de petit palais derrière lesquelles
se cachent la grande mondialisation et ses tractations. On y voit
parfois des couples nouveaux venir se faire prendre en photo dans les
beaux jardins…
mais
le mur anti-bruit ne le coupe pas vraiment, le bruit. On entend le
flot continue des véhicules sur l'A4. Ça ferait presque partie du
charme de cette promenade avec la neige qui crisse sous les
chaussures et étouffe les sons tel un cocon qui protège. Le ciel
posé tel un couvercle par-dessus le tout. L'absence d'horizon…
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