mardi 15 janvier 2019

Musique(s) : Ronde de janvier 2019 avec Giovanni Merloni



Aujourd'hui, la ronde, s’enroule et se déroule sur le thème « Musiques(s) ».
Le principe, aussi simple que la danse enfantine : le premier écrit chez le deuxième, qui écrit chez le troisième, et ainsi de suite.
Ce mois-ci, j'ai le plaisir de recevoir Giovanni Merloni qui est l’auteur du blog : « Le portrait inconscient ».
Quant à Guy Deflaux, il accueille mon texte sur le sien : « Wanagramme : Emaux et gemmes des mots que j'aime ».

Merci à tous les deux, à tous ceux qui font la ronde et à leurs lecteurs.

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Giovanni Merloni, Le miroir brisé, collage numérique à partir d’un dessin A4 de 2007


Le silence est l’infini de la musique

Entre toi et moi, je ne vois que montagnes
d’incompréhension, que lagunes d’oubli,
que mers empoisonnées et ambiguës
où s’effondrent les arbres de cocagne
pointant au sommet d’étranges îles perdues.

Ta trompette sous le bras, ambitieuse
un beau soir tu as fui. De tes lèvres moqueuses
fredonnais un retour d’hirondelles
où sombraient nos jolies ritournelles
nos lointaines paroles d’amour.

Tu reviendras de ta ronde inféconde
la tête entre tes mains, déçue du monde
où tu n’auras trouvé que frénésie
qu’envie de tout brûler. Pas de poésie,
surtout, ni d’alchimie, comme entre nous.

Combien de fois, sans prudence
tu jouais de ton truc, que pour moi, le silence
et la joie de s’y perdre, d’y trouver
l’unisson, tel un chœur insouciant de violons,
et l’harmonie, pour une vraie symphonie !

Le silence est l’infini de la musique :
aux pôles opposés de la même cité
nous en savourerons d’infinies variétés
sans que cesse désormais la cruelle douleur
de te perdre à jamais, ô musique de mon cœur !

Giovanni Merloni

Giovanni Merloni, Le Nozze di Figaro, huile sur toile 70x100, 1984

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En ce 15 janvier de l’an de grâce 2019, entrent dans la ronde des « Musique(s) »…
Dominique Hasselmann chez Dominique Autrou: La distance au personnage, Dominique Autrou chez Hélène Verdier : simultanées, Hélène chez Noël Bernard : Talipo, Noël chez Jacques d'A. : La vie de Joseph Frisch, Jacques chez Giovanni Merloni : Le portrait inconscient. Giovanni vient de nouveau chez moi : Éclectique et Dilettante ; ensuite, j’attrape la main de Guy Deflaux qui me reçoit de nouveau chez lui : « Wanagramme :Emaux et gemmes des mots que j'aime ». Puis, Guy chez Marie-Christine Grimard : Promenades en ailleurs, Marie-Christine chez Franck : A l'envi, Franck chez Jean-Pierre Boureux : Voir et le dire, mais comment ?, Jean-Pierre chez Dominique Hasselmann : Métronomiques, etc.





2 commentaires:

  1. Plaisir du titre : le silence indissociable de la musique, ne serait-ce que par son signe de partition...
    Et je trouve aussi un autre "truc" ici : le hasard danse partout, en fait. /°_°

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  2. Il y a comme un air de Boogie Woogie, ce pourrait être Delta blues

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