Aujourd'hui,
la
ronde,
s’enroule et se déroule sur le thème « Musiques(s) ».
Le
principe,
aussi simple que la danse enfantine : le premier écrit chez le
deuxième, qui écrit chez le troisième, et ainsi de suite.
Ce
mois-ci, j'ai le plaisir de recevoir Giovanni Merloni qui est
l’auteur du blog : « Le
portrait inconscient ».
Quant
à Guy Deflaux, il accueille mon texte sur le sien :
« Wanagramme :
Emaux et gemmes des mots que j'aime ».
Merci
à tous les deux, à tous ceux qui font la ronde et à leurs
lecteurs.
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Giovanni
Merloni, Le miroir brisé, collage numérique à partir d’un dessin
A4 de 2007
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Le
silence est l’infini de la musique
Entre
toi et moi, je ne vois que montagnes
d’incompréhension,
que lagunes d’oubli,
que
mers empoisonnées et ambiguës
où
s’effondrent les arbres de cocagne
pointant
au sommet d’étranges îles perdues.
Ta
trompette sous le bras, ambitieuse
un
beau soir tu as fui. De tes lèvres moqueuses
fredonnais
un retour d’hirondelles
où
sombraient nos jolies ritournelles
nos
lointaines paroles d’amour.
Tu
reviendras de ta ronde inféconde
la
tête entre tes mains, déçue du monde
où
tu n’auras trouvé que frénésie
qu’envie
de tout brûler. Pas de poésie,
surtout,
ni d’alchimie, comme entre nous.
Combien
de fois, sans prudence
tu
jouais de ton truc, que pour moi, le silence
et
la joie de s’y perdre, d’y trouver
l’unisson,
tel un chœur insouciant de violons,
et
l’harmonie, pour une vraie symphonie !
Le
silence est l’infini de la musique :
aux
pôles opposés de la même cité
nous
en savourerons d’infinies variétés
sans
que cesse désormais la cruelle douleur
de
te perdre à jamais, ô musique de mon cœur !
Giovanni
Merloni
Giovanni
Merloni, Le Nozze di Figaro, huile sur toile 70x100, 1984
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En
ce 15 janvier de l’an de grâce 2019, entrent dans la ronde des
« Musique(s) »…
Dominique
Hasselmann chez Dominique Autrou: La distance au personnage,
Dominique Autrou chez Hélène Verdier : simultanées,
Hélène chez
Noël Bernard : Talipo,
Noël
chez Jacques d'A. : La vie de Joseph Frisch,
Jacques chez Giovanni Merloni : Le portrait inconscient.
Giovanni vient de nouveau chez moi : Éclectique
et Dilettante ;
ensuite, j’attrape la main de Guy Deflaux qui me reçoit de nouveau
chez lui : « Wanagramme :Emaux et gemmes des mots que j'aime ».
Puis, Guy chez Marie-Christine Grimard : Promenades en ailleurs,
Marie-Christine chez Franck : A l'envi, Franck chez Jean-Pierre Boureux : Voir et le dire, mais comment ?,
Jean-Pierre chez Dominique
Hasselmann : Métronomiques, etc.
Plaisir du titre : le silence indissociable de la musique, ne serait-ce que par son signe de partition...
RépondreSupprimerEt je trouve aussi un autre "truc" ici : le hasard danse partout, en fait. /°_°
Il y a comme un air de Boogie Woogie, ce pourrait être Delta blues
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