Pour ce mois de septembre, un échange entre L'Irrégulier et la Dilettante... Ne pas écrire pour, mais chez l'autre.
Suite à quelques échanges, nous avons décidé d’écrire l’un chez l’autre à partir d’une de des photos envoyées par l'autre.
Hors de la nuit
Ils grimpent hors de la nuit, émergent vers le blanc. Dans le froissement d’un sac, d’une manche frôlée.
Les semelles encore fatiguées,
ils tournent leurs dos ronds aux étoiles, là, derrière, et dans un
mouvement qu’ils voudraient allégés, ils sèchent la fatigue qui
ruisselle, encore ça et là, à l’interstice des membres et jusque
sur les joues.
Là-haut, c’est bien trop
blanc, à en tomber sur tous les crânes, en éclats ou écailles.
Pourtant, ils grimpent hors de
la nuit et piétinent, peut-être, ce début de journée. Et si ce
jour n’est paillasson, ils pourraient se baigner dans son silence
ardent, écouter l’air qui stagne et qu’ils traversent encore.
Qui pourrait les saluer. Ils l’attendent, en partant.
François Bonneau
François Bon a été à l’origine de ces échanges le premier vendredi de chaque mois. Je les ai découverts alors qu’ils étaient coordonnés par Brigitte Célérier ; Angèle Casanova a pris le relais à partir de novembre 2014.
Aujourd’hui,
j’ai le plaisir d'accueillir François Bonneau
pour ces Vases Communicants et de publier son
texte sur
La dilettante son texte ".....". Merci à lui
d'accueillir « Silence, ça vibre... »
sur son blog.
Sortie à l'air (pur ?), les yeux se rétrécissent devant la lumière, l'underground a disparu, l'aventure du quotidien recommence.
RépondreSupprimerIntemporel des gares dans l'actualité d'un fond de cale : texte et image en résonnances qui en agitent d'autres
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