En
descendant...
...le
boulevard Magenta
victoire
d’un Napoléon
pas
le grand, le petit
mânes
d’Haussmann omniprésentes
quintessence
maléfique
aménagement
d’un grand Paris
bannissant
misère et plèbe aux confins
élargissant
les boulevards
pour
la garde et les canons
contre
les émeutiers et les barricades
détruire
construire
marcher
avancer descendre
se
projeter et se retourner
Louxor
d’abord
c’était
au temps du cinéma muet
les
bouis-bouis la mal-bouffe
sur
le chemin
exotisme
de pacotille
des
magasins où s’exposent
des
tenues pour les mariages
du
rêve à bon marché
destinations
plus proches
pas
moins pittoresques
vers
le Nord et l’Est
deux
gares y invitent
des
brasseries y encouragent
ici
ou là affleure un quotidien possible
grandes
enseignes alimentaires
halle
du marché au-delà des reflets
discerner
étals et foule des grands jours
du
portail de l’église
la
sainte trinité
surveille
les passants
veilleurs
centenaires des façades
veilleurs
quotidiens des halls d’hôtel
celui-là
cycliste qui veille sur moi
quand
un malappris m’insulte
au
mur s’accroche une cigogne
jamais
ne verra Colmar
ni
ne survolera l’Ill
un
jardin associatif
Emmaüs
y accueille les sans-logis
eux
en offrent un aux insectes
l’ombre
et la lumière
jouent
des espaces et du temps
dessinent
du rêve et de l’évasion
imaginer
une République triomphante
la
découvrir aux couleurs
de
l’égalité, de la liberté, de la fraternité
...avec
la nuit
rejoindre
le métro, prendre la ligne 8 et rentrer à Créteil
Ces
textes et photographies, prises le 19 février, ont été publiés
pour la première fois sur
le blog de
Giovanni Merloni (Le
portrait inconscient),
dans le cadre des
Vases
Communicants de mars 2017.
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