Retrouvez les photos originales dans l'album Flickr : #365DaysChallenge (2017).
Des sons, des photographies et des fragments de textes, isolés ou combinés ; les connexions qui me viennent à l'esprit face à la société et au monde tel que je les perçois, les analyse parfois mais aussi ce qui germe au plus profond.
dimanche 31 décembre 2017
mercredi 15 novembre 2017
Lettre(s) : Ronde de novembre avec Marie-Christine Grimard
Aujourd'hui,
la
ronde,
s’enroule et se déroule sur le thème « Lettre(s) ».
Le
principe,
aussi simple que la danse enfantine : le premier écrit chez le
deuxième, qui écrit chez le troisième, et ainsi de suite.
Ce
mois-ci, j'ai le plaisir de recevoir Marie-Christine Grimard qui est
l’auteure du blog « Promenades
en Ailleurs ».
Quant
à Guy Deflaux, il accueille mon texte sur le sien :
« Wanagramme :
Emaux et gemmes des mots que j'aime ».
Merci
à tous les deux, à tous ceux qui font la ronde et à leurs
lecteurs.
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Voilà
bien longtemps que je n’ai utilisé cette écriture
manuscrite. Par facilité ou manque de temps peut-être. Par timidité
aussi…
Maintenant,
que les claviers ont pris la main sur notre écriture, c’est une
mise à nue que d’offrir ainsi ses mots manuscrits. J’en suis
toute intimidée et trace ces lettres en rougissant comme si j’avais
encore quinze ans.
J’aimais
recevoir des cartes postales. C’était une belle surprise qui
arrivait dans la boite aux lettres avec ses odeurs exotiques et ses
timbres colorés. Des petits cadeaux venus du monde entier. Mais
voilà bien longtemps que les mails les ont remplacés, et la boite
où je les collectionnais ne sera jamais pleine.
Mais
je m’égare, pardonne mon bavardage…
Je
voulais simplement te faire le cadeau de mes mots pour qu’ils
caressent ton âme aussi tendrement que le feraient mes doigts. Que
leur douceur s’insinue sous ta peau jusqu’au frisson. J’imagine
ton regard sur mes phrases comme s’il se posait sur moi, et mon
cœur s’envole vers le tien en un battement de cils. Tu pourras
relire ces phrases lorsque je serai partie et imaginer toutes celles
que je n’ai pu écrire, puisqu’elles sont impuissantes à décrire
ce que nous sommes. Aucun mot n’est assez pastel, sucré, tendre,
aimant, charmant, câlin, soyeux, suave, pour peindre ce qui nous
relie. Je te laisse les inventer pour nous. Remercions la vie de nous
avoir permis de naître dans le même siècle, et de nous rencontrer.
La terre est si vaste et le temps est si long, il aurait été si
facile de ne jamais se croiser.
J’ai
toujours pensé que les rencontres importantes étaient programmées
depuis toujours et qu’elles ne pouvaient que se produire. Je
remercie le ciel de t’avoir inventé et de m’avoir conduite
jusqu’à toi.
Au
plus profond de mes souvenirs, je savais que tu étais là.
Amour,
souviens toi de nous.
Chris
Lyon,
le 11 septembre 2058
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En
ce 15 novembre de l’an de grâce 2017, entrent dans la ronde des
« Lettre(s)... »
Dominique
Hasselmann :
https://hadominique75.wordpress.com/2017/11/15/la-ronde-du-15-novembre-avec-lettres-comme-theme/
chez...
Marie-Christine
Grimard
: https://mariechristinegrimard.wordpress.com/2017/11/15/la-ronde-du-15-novembre-lettres/
Marie-Noëlle
Bertrand
: http://ladilettante1965.blogspot.fr/2017/11/lettres-ronde-de-novembre-avec-marie.html
Dominique
Autrou
: https://dom-a.blogspot.fr/2017/11/la-ronde-numero-25-lettres.html
Giovanni
Merloni
: https://leportraitinconscient.com/2017/11/15/helas-ulysse-sest-perdu-dans-locean-de-lettres-franck-pour-la-ronde-de-novembre-2017/
Noël
Bernard : http://cluster015.ovh.net/~talipo/?p=10073
Jean-Pierre
Boureux
: http://voirdit.blog.lemonde.fr/2017/11/15/ronde-epistolaire-du-15-novembre-2017/
chez
DH, etc.
lundi 6 novembre 2017
mardi 24 octobre 2017
Au fond du puits…
Et
si la vérité encore enfançonne
plongeant
au fond du puits
pour
attendre l'heure du dévoilement
avait
été avalée par la Mère Engueule
me
laissant pour tout miroir
un
cratère d'eau sombre à sonder
dans
l'espoir d’une clarté au bout de la nuit.
![]() |
Mère Engueule |
jeudi 19 octobre 2017
lundi 16 octobre 2017
Tempeste dans un verre d’eau
Quand
Dominique m’a invitée à entrer dans cette ronde sur le thème des
accents, je n’ai pensé qu’à celui de ma région d’origine, la
Bourgogne, avec son
r
roulé,
la seule de
ses
caractéristiques encore évoquée aujourd’hui.
Puis,
dans l’après-midi, une étincelle et le chapeau de la cime
tombait
dans l'abîme. Fidèle au rendez-vous du hasard objectif, je ne suis
pas étonnée que RFI, le soir même, rediffuse « La danse des
mots», la très belle émission d’Yvan Amar, consacrée à un
entretien avec Michel Feltin-Palas
sur
le thème : L'accent,
un enjeu de pouvoir
et
qu’ils
évoquent
ensemble
les deux sens de ce mot.
Ce
fameux r, la génération de mes grands-parents voir celle de mes
parents le roulaient plus ou moins comme au fil des saisons les
rivières le faisaient avec
les
graviers. Ce r roulé était aussi celui
des
immigrés
venus
de
Pologne, parfois de
leurs
enfants, qui l’avaient plus ou moins ; j’ignore
si
cela dépendait de leur région d’origine ou de leur niveau
d’assimilation.
Cet
accent-là l’ai-je jamais eu, l’ai-je encore ou l’ai-je perdu
?
Je
me souviens d’une douloureuse séance de lecture à haute voix en
classe
de
CM2. Il y était question de chapeau pointu que je persévérais à
prononcer \pwɛty\ bien
que
l’institutrice s’obstinât en vain à me répéter que je ne
disais
pas \fwɛ\
mais \fwɛ̃\ et
à
me faire rabâcher la phrase.
Je
le retrouve, peut-être moins l’accent que le parler avec ses mots,
ses expressions et sa syntaxe dont
il
est
généralement
indissociable.
Ce vocabulaire imagé
et
affectif
aiguillonne
les
inflexions de la pensée et de la
phrase,
mêlant
des
alluvions
du
Charolais et du Morvan d’où étaient originaires une partie de ma
famille à un parler montcellien.
Quand,
avec ma mère, nous parlions de son cousin, jamais nous ne le
nommions Claude. C’était le Glaude, prononciation rendue célèbre
par le film « La Soupe aux choux » qui se déroule dans le
Bourbonnais, pas si lointain.
Aujourd’hui
encore, il m’arrive souvent de dire « être en feuille » pour
« être en arrêt maladie », expression d’abord employée par
les mineurs mais dont l’usage s’était répandu.
Alors, il
ne me viendrai
jamais
sur la langue de dire
\fœj\,
c’est toujours \føj\
qui
germe.
De
mes études universitaires, je ne me rappelle pas les leçons qui
décryptaient les nuances et les glissements de prononciation et de
sens de ce parler par rapport au français dit standard. Mais, je me
souviens que cet accent, celui qu’enfants nous appelions chapeau et
qui justement n’en porte pas, était comme la cicatrice dans
l'écriture d’un s qui s'était abîmé en chemin. Je n’aime pas
que la réforme de l’orthographe roule la langue en la dépossédant
de ses accents et des traces de son histoire. Mais cela n’est sans
doute que tempeste dans un verre d’eau.
Il
y
a
également l'accent
sur la deuxième partie mon prénom, Noëlle, dont j’ai dû
demander
à la professeure de dactylo comment le réaliser afin de l’écrire
sur la feuille de
renseignements.
C’était lors
de
la première leçon
que
j'aurai assurément oubliée sans cet embarras fondateur.
Je
n’abandonnerai pas les accents, ils sont le sel de la langue, ils
sont le
sel
sur
ma
langue !
-------------
Ce
texte a été publié pour la première fois sur « Promenades
en Ailleurs »,
le blog de Marie-Christine
Grimard,
dans le cadre
de
La Ronde de septembre 2017.
lundi 9 octobre 2017
lundi 2 octobre 2017
Bourgogne rouge
samedi 30 septembre 2017
Fuzzy Burgundy
lundi 25 septembre 2017
lundi 18 septembre 2017
vendredi 15 septembre 2017
Accent(s) : Ronde de septembre avec Dominique Autrou
Aujourd'hui,
la
ronde,
s’enroule
et se déroule
sur le thème « Accent(s) ».
Le
principe,
aussi
simple que la danse enfantine :
le premier écrit chez le deuxième, qui écrit chez le troisième,
et
ainsi de suite.
Pour
ma première participation, j'ai
le plaisir de recevoir Dominique
Autrou,
qui
m’a invitée à rejoindre cette Ronde de septembre. Il est l’auteur
du blog
« La
distance au personnage ».
Merci
à tous
les
deux, à tous ceux qui font la ronde et à leurs lecteurs.
--------------------
Une attitude, un geste, le regard brusquement noyé d’un éclat de rire
Une
langue dans laquelle je suis né, son accent immémorial
musical,
l’accent tonique au rebond élastique
Une
géographie linguistique, vraie langue autrefois
désormais
folklorique, esthétisante ou revendicative
Pas
morte, survivante
impuissante
Je
n’ai pas souvenance de sa voix en particulier
de
son accent, seulement
Plus
précisément la hauteur des voyelles nasales
la
cuisine en résonnait
Sur
la toile cirée, une cafetière
Ouest-France,
ouvert aux pages du feuilleton
des
chroniques, du fait-divers et du carnet
Un
verre de vin, les mots de la nuit
souvent
prémonitoires
J’ai
entendu, depuis
bien
d’autres voix, d’autres accents
touché
bien d’autres corps, d’autres cordes
En
écoutant Palestrina, l’autre soir
j’ai
retrouvé le son de sa voix
vierge,
rembobiné
dans
la bouche même d’un cornet à bouquin
(il
est vrai qu’elle lisait beaucoup
à
voix haute, à voix donnée)
Oh
! ce moment
Un
trouble m’envahit
Essayai-je,
indéfiniment
d’étreindre
la même voix
ou
de posséder, insensé
un
accent définitivement tu ?
La
sensation s’évapore
Pardon
! mes tendres aimées
--------------------
En
ce 15 septembre de l’an de grâce 2017, entrent dans la ronde des
« Accent(s)...
Dominique
Hasselmann chez Élise : Même
si
Élise
chez Hélène Verdier : simultanées
Hélène
chez Noël Bernard : talipo
Noël
chez Dominique Autrou : ldap
Dominique
A. chez Marie-Noëlle Bertrand : Éclectique
et dilettante
Marie-Noëlle
chez Marie-Christine Grimard : Promenades
en Ailleurs
Marie-Christine
chez Franck : à
l'envi
Franck
chez Jacques : jfrisch
Jacques
chez Giovanni Merloni : le
portrait inconscient
Giovanni
chez Dominique H. : Métronomiques
etc.
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