vendredi 4 décembre 2015

Vases Communicants du 4 décembre 2015 ; Invité : Lamber Savigneux : Je veux dire quelque chose de tout à fait simple...




 
Je veux dire quelque chose de tout à fait simple puisque c’est déjà assez compliqué
Imaginons nous sommes au bord d'une rivière, le livre est posé sur les genoux et deux parlent de deux amours qui riment avec toujours,
Imaginons c’est dimanche et l'homme prépare des appâts pour attraper des truites  c'est mardi il fait beau et tout le monde est dehors
Il fait doux et le monde jusqu'ici s'en fout voilà nous rions à la terrasse d'un café à Saint Germain des prés  et la petite fille sourit.
Et la nuit qui était belle n’est plus intelligible, ils se sont accordés là-dessus plus tard, la nuit s’est refermé pour toujours ou c’est ce qu’ils voulaient,
Ils sont venus en habit noir avec la laideur, nous on est tombé, ils nous ont pris par surprise, ce qu'ils ont fait n'a rien à voir avec la vie de nos vies, qui sont des sources chaudes
Alors on est mort …. C’était avant les banderoles et les trous dans la carte, les poèmes que j’ai lu avec les mots d’avant
Et nous on a été atterrés,
Plus tard on a dit que ce qu'ils avaient fait était inintelligible, plus tard on est plus arrivé à parler, les mots ont cessé d'être des mots, il n'y  a plus de mots car tout était vrillé et je ne sais plus dessiner, les visages ont perdu toute expression et la nuit a recouvert les choses de cendres et il n’y avait plus rien à dire.




François Bon a été à l’origine de ces échanges le premier vendredi de chaque mois, que j’ai découverts alors qu’ils étaient coordonnés par Brigitte Célérier ; Angèle Casanova a pris le relais à partir de novembre 2014. Je remplace Angèle de puis le mois dernier.


Aujourd’hui, j’ai donc le très grand plaisir de recevoir Lamber Savigneux pour ces Vases Communicants et de publier sur La dilettante « Je veux dire quelque chose de tout à fait simple... ».

 
Je le remercie d'accueillir mon texte « Extinction » sur son blog Les vents de l'inspire (Le regard d'Orion).




1 commentaire:

  1. En fait, c'est aussi la possibilité de parler qui est visée. Le bandeau sur la bouche et la main coupée : les "voleurs de mots" doivent disparaître.

    Un cauchemar, en somme.

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