Je
veux dire quelque chose de tout à fait simple puisque c’est déjà
assez compliqué
Imaginons
nous sommes au bord d'une rivière, le livre est posé sur les genoux
et deux parlent de deux amours qui riment avec toujours,
Imaginons
c’est dimanche et l'homme prépare des appâts pour attraper des
truites c'est mardi il fait beau et tout le monde est dehors
Il
fait doux et le monde jusqu'ici s'en fout voilà nous rions à la
terrasse d'un café à Saint Germain des prés et la petite
fille sourit.
Et
la nuit qui était belle n’est plus intelligible, ils se sont
accordés là-dessus plus tard, la nuit s’est refermé pour
toujours ou c’est ce qu’ils voulaient,
Ils
sont venus en habit noir avec la laideur, nous on est tombé, ils
nous ont pris par surprise, ce qu'ils ont fait n'a rien à voir avec
la vie de nos vies, qui sont des sources chaudes
Alors
on est mort …. C’était avant les banderoles et les trous dans la
carte, les poèmes que j’ai lu avec les mots d’avant
Et
nous on a été atterrés,
Plus
tard on a dit que ce qu'ils avaient fait était inintelligible, plus
tard on est plus arrivé à parler, les mots ont cessé d'être des
mots, il n'y a plus de mots car tout était vrillé et je ne
sais plus dessiner, les visages ont perdu toute expression et la nuit
a recouvert les choses de cendres et il n’y avait plus rien à
dire.
François
Bon
a été à l’origine de ces échanges le premier vendredi de chaque
mois, que j’ai découverts alors qu’ils étaient coordonnés par
Brigitte
Célérier
; Angèle
Casanova
a pris le relais à partir de novembre 2014. Je
remplace Angèle de puis le mois dernier.
Aujourd’hui,
j’ai donc le très grand plaisir de recevoir Lamber
Savigneux pour ces Vases
Communicants et de
publier sur La dilettante « Je
veux dire quelque chose de tout à fait simple... ».
Je
le
remercie d'accueillir mon texte « Extinction »
sur son blog Les
vents de l'inspire (Le regard d'Orion).
En fait, c'est aussi la possibilité de parler qui est visée. Le bandeau sur la bouche et la main coupée : les "voleurs de mots" doivent disparaître.
RépondreSupprimerUn cauchemar, en somme.