Je
reprends ici le texte que j'avais écris pour les Vases Communicants
de mars et qui avait été publié sur le blog Les
Tribulations d'Eric
Dubois.
Pour
certains des instantanés, j'ai ajouté un lien vers la photo qui en
est à l'origine.
Qui
ne sait pas peupler sa solitude,
ne
sait pas non plus être seul dans une foule affairée.
Charles
Baudelaire, Les Foules (Le spleen de Paris ; XII)
InstantanÉs
PETIT
POÈME PAS TOUT À FAIT EN PROSE
Assis
en tailleur sur le banc casque sur les oreilles sac à dos près de
lui vélo accoté au banc Il est ailleurs déjà presque reparti
/ Des plumes qui volent Des coups de becs La vieille dame au béret
rouge s’en est allée laissant les pigeons s’arranger des
biscottes écrasées du bout de sa canne / Arc-bouté
sur la poussette de l’enfant Déterminé il avance sans même un
regard pour l'étal du bouquiniste / Assis
sur le banc il lit le journal A ses pieds quelques cannettes de bière
vides abandonnées par les élèves du lycée voisin / Elle dit
trop haut à son amie Mon père m'y a forcée moi je ne voulais pas
me marier je voulais réussir dans ma vie / Assise
sur un banc elle dévore un livre et une pomme / Des touristes
plutôt des promeneurs D'un sac à dos ils sortent des viennoiseries
et un thermos de café qu'ils versent dans des gobelets en plastique
// Le temps d'une cigarette d'une photo de quelques notes Elle ne fut
qu'une passante
Ecouter
la lecture sensible et nuancée qu'en a faite Angèle Casanova
pour la
recension des Vases Communicants de mars.
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