dimanche 20 décembre 2015

Mon #ouphopo du dimanche...



...né d'un tweet (photo et texte d'@h_verdier) et d'un article partagé par @Defrancoisjose



(c) Hélène Verdier






de nos pas suspendus nous parlions sans mot dire (Hélène Verdier)


Jacqueline Sauvage, dix ans de prison...

lui reconnaître la légitime défense

face à la violence du père et du mari.




 


vendredi 4 décembre 2015

Vases Communicants du 4 décembre 2015 ; Invité : Lamber Savigneux : Je veux dire quelque chose de tout à fait simple...




 
Je veux dire quelque chose de tout à fait simple puisque c’est déjà assez compliqué
Imaginons nous sommes au bord d'une rivière, le livre est posé sur les genoux et deux parlent de deux amours qui riment avec toujours,
Imaginons c’est dimanche et l'homme prépare des appâts pour attraper des truites  c'est mardi il fait beau et tout le monde est dehors
Il fait doux et le monde jusqu'ici s'en fout voilà nous rions à la terrasse d'un café à Saint Germain des prés  et la petite fille sourit.
Et la nuit qui était belle n’est plus intelligible, ils se sont accordés là-dessus plus tard, la nuit s’est refermé pour toujours ou c’est ce qu’ils voulaient,
Ils sont venus en habit noir avec la laideur, nous on est tombé, ils nous ont pris par surprise, ce qu'ils ont fait n'a rien à voir avec la vie de nos vies, qui sont des sources chaudes
Alors on est mort …. C’était avant les banderoles et les trous dans la carte, les poèmes que j’ai lu avec les mots d’avant
Et nous on a été atterrés,
Plus tard on a dit que ce qu'ils avaient fait était inintelligible, plus tard on est plus arrivé à parler, les mots ont cessé d'être des mots, il n'y  a plus de mots car tout était vrillé et je ne sais plus dessiner, les visages ont perdu toute expression et la nuit a recouvert les choses de cendres et il n’y avait plus rien à dire.




François Bon a été à l’origine de ces échanges le premier vendredi de chaque mois, que j’ai découverts alors qu’ils étaient coordonnés par Brigitte Célérier ; Angèle Casanova a pris le relais à partir de novembre 2014. Je remplace Angèle de puis le mois dernier.


Aujourd’hui, j’ai donc le très grand plaisir de recevoir Lamber Savigneux pour ces Vases Communicants et de publier sur La dilettante « Je veux dire quelque chose de tout à fait simple... ».

 
Je le remercie d'accueillir mon texte « Extinction » sur son blog Les vents de l'inspire (Le regard d'Orion).




jeudi 26 novembre 2015

Dissémination du 27 novembre 2015 : « Les balises » de Julien Boutonnier


Pointons ce mois-​ci les pro­cé­dés, malins ou joyeux, lapi­daires ou réflé­chis, déjà invi­sibles à force d’évidence ou vrai­sem­bla­ble­ment inédits, qui secouent nos habi­tudes de lec­ture sur écran : ces pra­tiques minus­cules qui nous font dire et sen­tir « Ce que je lis ici, jamais, je ne pour­rais le lire et le voir sur une page ».

Lorsque j'ai pris connaissance du thème de la dissémination de ce mois de novembre proposé par Grégory Hosteins  : « Ponctuation de l'écriture web », j'ai immédiatement pensé à disséminer « Les Balises » de Julien Boutonnier qui, lorsque je lui en ai demandé l'autorisation comme il est d'usage ici, a accepté et je l'en remercie.




Il y a quelques jours, Julien Boutonnier a fait lui-même une présentation du projet Balises sur Peut(-)être, son blog. En voici un aperçu qui a plus particulièrement trait au thème d'aujourd'hui. Pour plus de clarté, vous pouvez en lire l'intégralité.

Je vous donnerai ensuite à découvrir les quatre versions de la balise « Ń (4,M) ».




« Le projet des balises est un dispositif d’écriture poétique ayant pour vocation d’aboutir à une édition qui se décline en un site web, un livre numérique ainsi qu’un livre papier. Chaque support interagit avec l’écriture pour proposer trois expériences de lecture différentes et complémentaires.

[…] Pour cela, nous proposons d’agir par dispersion. Un saut est opéré, depuis la linéarité du texte imprimé vers un réseau de textes dispersés et interconnectés entre eux. Dès lors, ce qui s’offre au lecteur n’est pas un sommaire organisé préalablement mais une circulation d’un fragment de texte à un autre, selon des contingences plus ou moins provoquées, plus ou moins hasardeuses.

[…] Chaque balise fonctionne comme un relais dans le territoire du vide. Selon la logique du trauma, ce n’est plus le vide qui relie et sépare les objets, mais les objets, ici donc les textes, qui sont au service du vide, le ponctuant, le rythmant, y dessinant des parcours d’exploration propices à ressentir, imaginer, créer.

[…] Une balise n’est pas narrative. Elle rythme l’errance du lecteur dans le réseau des textes donnant figure au territoire du vide propre au trauma. Elle se présente comme une matière de langue qui se définie d’abord dans une dialectique avec le vide qu’elle sert.

[…] Une place décisive est faite à la ponctuation qui, détournée de son usage commun, intervient comme interface entre le sens, le rythme et la matérialité des caractères. Elle confère aux textes une qualité de vibration que nous souhaitons proche d’un effet propre à la peinture.

[…] A la différence du livre numérique qui est constitué en univers clos sur lui-même, le site web est pensé comme espace ouvert appelé à croître et se ramifier dans le temps. »


























lundi 23 novembre 2015

Donner l'hospitalité...



Un nid pour l'hiver - Bernard Villiot ; illustrations de Zaü - L'Elan Vert





Quand débute la grande migration d'automne vers les pays chauds, un petit merle se brise une patte. Il cherche un arbre pour y construire un nid pour l'hiver… Les illustrations discrètes et expressives de Zaü accompagnent délicatement le lecteur sur le chemin.

C'est avec un grand plaisir que j'ai relu ce conte que je connaissais depuis longtemps car il figurait dans « Comment raconter des histoires à nos enfants » de Sara Cone Bryant. Je l'ai raconté maintes fois lorsque j'étais bibliothécaire pour la jeunesse.

Une lecture qui prend tout son sens en ces temps où accueillir l'Autre et lui offrir un abri, au détriment parfois de son propre confort, est une question qui se pose à notre société avec acuité.

Ce conte nous amène à réfléchir mieux qu'un long discours.




J'ai publié cet avis dans Babelio (Masse critique) ; pour des raisons que vous comprendrez, j'ai pensé qu'il avait sa place ici.






 


lundi 16 novembre 2015

A mi-chemin de l'année révolutionnaire, mes participations au #sankulipo




Fabre d'Eglantine



Sous l'impulsion et la houlette de Noël Talipo,ce projet d’un an a démarré le 1er mai 2015. Il fait l’objet d’une parution quotidienne sur son site et sur twitter. Il se base sur le calendrier républicain: chaque jour paraît un haïku écrit en utilisant seulement les consonnes du nom donné par Fabre d’Eglantine au jour considéré. Si toutefois ce jour comporte une seule consonne ou aucune, on peut utiliser de plus les consonnes du nom du jour dans la décade (primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi et décadi).



A cette parution quotidienne, nous avons, les uns et les autres, proposé des variantes qui paraissent également sur le site.



A mi-chemin de ce calendrier républicain, voici donc mes #sankulipo et mes propositions de variantes.







29 prairial - Pivoine (19 juin) ; avec l'aide bienveillante de @noel_talipo



Epave nippée

VIP a eu pépin

Ni penny ni pain.





9 messidor - Absinthe (27 juin)



Bestiau tabou

Tohu-bohu au bayou

Un tatou tué.





17 messidor - Groseille (5 juillet)



Orgie au sérail

Oui, susurre l'algéroise

au sarouel rouge.





23 messidor - Haricot (11 juillet)



Hourra ahuri

Au crochet, charcutier, t'a

tatouée, actrice.





28 messidor - Vesce (16 juillet)



Cocu coassa

Avoua vice assouvi

Occases cocasses.





7 thermidor - Armoise (25 juillet) Sous l'oeil attentif de @lautrehidalgo grâce à qui "en" fut remplacé par "es"



Marasme es amour

Samouraï amer murmure

mamours à mousmé.





12 thermidor - Salicorne (30 juillet)



Curaillon ranci

sucera les seins nacrés.

Nourrice criera.





21 thermidor - Carline (8 août)



Le cancre crana,

claironna caca con cul ;

Laure ricana.





29 thermidor - Coton (16 août)



Un nain enceinta,

à Cayenne, ta cocotte,

une catin têtue.





4 fructidor - Escourgeon (21 août)



Ingénue cousine,

Sa gorge sage en écrin

Eros, a rosi.





11 fructidor - Pastèque (28 août)



Poète apostat,

ta queste post-utopique

est aseptisée.





21 fructidor - Eglantier (7 septembre)



Grenouille et Triton

narguent Agouti englué.

Tête de linotte !





26 fructidor - Bigarade (12 septembre)



Aborde, gabare !

Gaie bayadère au boudoir,

aiguade à bâbord.





4 vendémiaire - Colchique (25 septembre)



Colloque au Chili.

Le cacique a la colique,

cloaque alcoolique.





8 vendémiaire - Amaranthe (29 septembre)



Ô Humanité

torturée, notre inertie

têtue t'a trahie.





17 vendémiaire - Citrouille (8 octobre)



L'auteur culte écoute

l'oracle, le catleya

écarlate éclot.





26 vendémiaire - Aubergine (17 octobre) ou quand @noel_talipo m'aide à retomber sur mes pieds.



Un bébé gibbon

au biberon, a gobé...

Bigre ! une banane. 





4 brumaire - Betterave (25 octobre)



Et vite, Baratte !

Barbare veut votre beurre.

Ribot bat bouvier.





9 brumaire - Alisier (30 octobre) où le pluriel, qui avait fait apparaître un x inopportun, fut remplacé par le singulier grâce à la vigilance de @noel_talipo



Sur le seuil, Louise

salue l'oiselle, sa soeur

à l'aile soyeuse.





23 brumaire - Garance (13 novembre)



Ce garçon ignare

a cogné une ingénue.

Arrogance crâne !